Anne-Sophie était une petite fille jolie avec un visage empressé qui était encadré par une frange mignonne. Sa manière optimiste donnait une fausse idée de sa confiance en les autres – elle était, surtout, un esprit scientifique, sans une croyance en les possibilités émotionnelles de l’esprit humain.
Néanmoins, récemment, toutes ses convictions avaient été contestées par l’apparition d’un fantôme parmi les jardins de l’Université de Virginie. Il était un poète sombre avec une perspective cynique des possibilités du monde, mais une confiance illimitée en la capacité émotionnelle de l’être humaine. Cette capacité, selon lui, n’était jamais en conformité avec une formule comme la formule imaginée par Anne-Sophie. D’après lui, l’être humain était la chose la plus belle et la plus terrifiante du monde à cause de cette qualité imprévisible. Anne-Sophie, à cause de son esprit scientifique, croyait que à cause de la proximité du fantôme à l’Université, de sa manière sombre, et du corbeau gigantesque qui le suivait, il était Edgar Allen Poe.
« Mademoiselle, vous êtes une cynique, n’est-ce pas? » Poe a demandé à Anne-Sophie un jour de novembre.
« Non, je sais la vérité de l’être humain, c’est tout. La vérité, c’est moi. »
« Qu’est-ce que signifie ‘La vérité, c’est moi’ ? » Poe a dit à l’air théâtral.
« Pourquoi est-ce que vous êtes très mélodramatique tout le temps ? »
« Vous vous trompez sur le caractère et l’envergure de mes émotions, mademoiselle. Vous supposez que mes émotions sont superficielles quand l’inverse est vrai. Donc, votre supposition sur la capacité émotionnelle de l’être humain est fausse. Ce contre-exemple prouve ce fait. »
« Les émotions soi-disantes que vous ressentez sont simplement le résultat de la circulation des produits chimiques dans votre cerveau. »
Poe a regardé d’un air incrédule Anne-Sophie. « Pourquoi est-ce que vous croyez en cela? Qu’est-ce que signifie ‘La vérité, c’est moi’ ? »
« Je me déteste. Je suis une personne égoïste, mais en fait, je suis la même que tout le monde. Pour durer, il faut croire en ce fait. »
Néanmoins, elle n’était pas une créature méprisable, peu importe sa conviction. Anne-Sophie continuait avec élan sa poursuite de la science, et sa ferveur a attiré, bizarrement, l’admiration d’un jeune poète, Jean. D’abord, elle tenait à bout de bras ses affections. Selon elle, Jean était simplement un autre Poe. Généralement, il lui agaçait, mais un jour, il l’étonnait.
« Qu’est-ce que signifie ‘La vérité, c’est moi,’ Anne-So ? » il l’a dit avec un sourire narquois.
« Vous êtes le même que Poe ! »
« Non. Je suis très différent. Je sais que la beauté est la vérité, et la vérité est la beauté. »
« Comment ? »
« C’est tout qu’on a besoin de savoir. » Il a souri autre fois, et cette fois, elle a souri aussi et elle a rougi confusément.
Un jour, Jean n’est pas arrivé à l’endroit habituel d’Anne-Sophie, un banc juste à côté de la bibliothèque.
« Qu’est-il arrivé ? » Anne-Sophie a demandé.
Poe semblait encore plus mélancolique que jamais. « Il a quitté. »
« Comment ? »
« Votre Jean était John Keats. »
« Comment ? » Anne-Sophie était rayonnante de choc.
« Pour simplifier : quand les esprits sont inspirés par une cause ou autre, ils rendent visite à ce monde. Vous êtes une inspiration. Vous possédez la perception pénétrante et un cœur gentil et modeste, une combinaison rare. Keats rend visite à l’université à cause de ces faits, et il a quitté l’université pour vous montrer votre valeur. »
« Ma valeur ? » elle a demandé, avec les larmes dans les yeux. « Une seule être humaine n’a pas de valeur dans l’immensité du monde. »
« J’ai parlé de ce sujet, » Poe a répondu d’une façon exaspéré mais douce. Tout à coup, il a disparu.
Anne-Sophie était, surtout, un esprit scientifique. Pourtant, il y avait des esprits qui avaient apprécié sa valeur. Le monde est immense, elle a pensé, et on est arrogant si on ne croit pas à la possibilité de la sagesse, ou l’amour, des fantômes.
-Kathryn Lawryszek
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